Il y a 2 mois, Nina Maupoux, accompagnée de sa Coach Sandrine Genevois, participait aux championnats de France Elite à St Raphaël (10 au 13 décembre)

Depuis, réouverture du bassin avec couvre-feu, fêtes de fin d'année, horaires très réduits d'accès à la piscine pendant les vacances (uniquement les 4ers jours des congés), et enfin nouvelle interdiction d'accès aux équipements sportifs intérieurs depuis mi-janvier... 

Mais revenons à froid sur ces championnats très singuliers, au travers d'une petite interview à distance auprès de Sandrine et Nina

CNV : Alors ces championnats, un bon cru malgré le contexte de crise sanitaire pour le cnv Natation ?

Sandrine : « Franchement oui, après une succession d'arrêts/reprises... Nina est une guerrière, elle fait beaucoup avec ses tripes et sa tête ! »

CNV : C’est un grand retour pour toi aux France Elite quel est ton sentiment ?

Sandrine : « ça m'a vraiment fait du bien de retourner sur les bords de bassin pour une compétition, et encore plus pour les Elites ! Observer, échanger, est important pour un coach et pour un nageur de se confronter aux meilleurs »

CNV : Quelle était l’ambiance sur le bord du bassin ; sans public c’est moins transcendant ou moins stressant pour un nageur ? et pour Nina ?

Sandrine : « Ces championnats étaient très étranges, tout le monde masqué, pas de spectateurs et surtout pas de résultats "ultra-fous"! Ça a été dur pour tout le monde ! 

C'est moins transcendant pour les nageurs quand l'ambiance est morose, pas de spectateurs donc peu d'encouragements. En plus les finales étaient tellement tard que beaucoup de nageurs préféraient rentrer à l'hôtel et les regarder à la télé! 

J'étais déçue pour Nina, elle a besoin de stress pour être très forte... et surtout vivre de grands championnats marque et encourage un nageur. Je me souviens de ces mêmes championnats à St Raphael également il y a... pas mal d'années! Les grands débuts d'un certain Alain Bernard... Mémorables!... Bon là je fais ma vieille ! »

CNV : Qu’ as-tu adapté dans tes séances pour faire au mieux ?

Sandrine : « Bien sûr pour la planification ce n'est pas facile ! On tâtonne, on fait au feeling, à l'observation et en échangeant avec Nina qui a généralement un ressenti objectif sur sa forme et ses sensations... enfin un peu plus que d'habitude! Nous ne pouvons rien prévoir sauf le fait avéré que nous allons beaucoup moins nager que d'habitude!

Aussi bien pour nous à Viry qu'à Melun (où Nina nage environs 1 fois par semaine et quelques stages) nous avons pris en compte le plaisir, les entraînements durs mais moins pénibles psychologiquement à réaliser. »

CNV : Et pour les autres clubs essonniens, ça a marché comment pour eux (Massy Orsay Morsang) ? Quels moyens d’entraînements ont-ils eu ?

Sandrine : « Pour les autres clubs Essonniens, c'est à peu près pareil, de ce que j'en ai su : difficile... mais résultats satisfaisants vu les conditions. Je crois que peu de monde avait placé de grandes ambitions sur ces championnats ! »

CNV : Alors Nina, tes championnats Elite...un bon cru dans ce contexte de crise sanitaire ? 

Nina : « Contente de mes championnats mais quand même un peu déçue de mes résultats. Mais je ne m'attendais pas non plus à faire mieux vu mon manque d'entraînement en cette période difficile. J'espère faire mieux à ceux de juin. »

CNV : Es-tu plutôt bassin couvert à Viry au chaud ou 50 à Melun en extérieur à 5° air ambiant (voire en dessous de 0° en ce moment) ?

Nina : « Evidemment je préfère nager à la maison, à Viry dans une eau chaude... mais nager à Melun sous 5 degrés n'est pas déplaisant non plus, vu que je ne crains pas trop le froid ... (Sandrine sait pourquoi !) »

CNV : Tu préfères des France Elite en mode confiné ou gradins complets côté stress ?

Nina : « Gradins complets !!!!! Sans hésitation, ça rajoute du stress et fait monter l'adrénaline derrière les plots ! »

CNV : Quels sont tes prochains objectifs ?

Nina : « Ce sont les championnats de juin, et arriver à me qualifier sur une finale A. »

Merci pour cet échange ! maintenez le cap, gardez espoir